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La grande famille de tous les GAUDEL |
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Les boulangers de Marmoutier, Bas Rhin
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Sur l'ensemble de ce site, un "clic" sur un "Prénom NOM" renvoie à la base de données de la généalogie.
Certains noms sont suivis de la mention "sp" signifiant "sans postérité".
Préambule
La boulangerie ADAM, était située 11, place du Général de GAULLE à Marmoutier, Bas Rhin.
Philippe ADAM et son épouse Annie sont les derniers d'une longue lignée de boulangers qui ont oeuvré à cet endroit jusqu'en 2017.
Cette petite étude brosse une partie de la généalogie de François Antoine ADAM, arrière-arrière-grand-père de Philippe, premier d'une lignée de boulangers ADAM.
Bien qu'en diminution aujourd'hui, le pain a toujours été l'une des bases de notre alimentation. Autrefois, sa fabrication nécessitait une main d'oeuvre importante dans tous nos villages et villes. C'est pourquoi, parallèlement à la généalogie citée ci-dessus, nous avons établi un état (non exhaustif) des boulangers liés à Marmoutier au fil du temps.
Marmoutier, Bas Rhin
Marmoutier est une petite ville alsacienne de 2700 habitants située à 35 kilomètre au nord-ouest de Strasbourg, en allant vers Saverne.
C'est un ancien monastère fondé au VIè siècle par des moines irlandais. Après sa destruction suite à plusieurs incendies, la reconstruction est entreprise en 724 sous la direction de l'abbé Maur qui lui donne son nom latin Mauri monasterium, traduit littéralement par le monastère de Maur. Les habitants y sont appelés Maurimonastériens en référence à ce nom.
Naturellement, en dehors de ce monde ecclésiastique, en Alsace, nous serons à Màschmínschter !
Aujourd'hui on peut toujours admirer et visiter l'église abbatiale Saint Etienne du VIè siècle, dont la magnifique façade date du XIè.
Sur le plan généalogique, notons que jusqu'à la révolution, les écrits des registres paroissiaux étaient rédigés en latin à Mauri monasterium. A partir de la Révolution, les pages de titres des registres d'Etat Civil seront toujours imprimées en français suivies d'actes rédigés en allemand pendant une douzaine d'années à Maursmünster. Enfin, avec le sacre de Napoléon 1er en 1804, l'ensemble des registres sera rédigé en français. Nous serons alors à Marmoutier1, à l'exception des annexions de 1871-1918 et de 1940-1944.
L'église abbatiale Saint Etienne de Marmoutier
La généalogie patronymique de François Antoine ADAM, dit "Antoine ADAM"
Rappelons que chaque individu a deux parents, quatre grands-parents, huit arrière-grands-parents ... et 8192 ancêtres directs à la treizième génération (soit sur environ 400 ans). C'est un travail énorme que d'entreprendre de telles recherches, qui, in fine ne fournissent en général que peu d'intérêt familial.
Il est souvent plus passionnant de fouiller le proche passé, et de compléter par l'étude de quelques parents plus éloignés présentant un intérêt particulier. C'est ce que nous proposons ici, sachant que les recherches peuvent se poursuivre quasiment à l'infini par la suite. Ceci explique l'intérêt d'une généalogie informatisée "vivante", par rapport à une étude écrite "figée".
Un patronyme est souvent enraciné dans certains villages et lieux précis. Bien que celui d'ADAM soit très répandu en Alsace, il n'est pas attaché à Marmoutier.
Bien que l'on relève quelques ADAM, éparpillés dans les registres paroissiaux anciens, ils ne sont pas issus de familles enracinées à Marmoutier, et il faudra attendre le début des années 1850 pour y trouver l'installation de la famille du Notaire Charles Henry ADAM, Marié à Marie Louise KRIEG, dont le couple aura au moins dix enfants.
Charles Henry ADAM, originaire de Brumath, Bas Rhin, avaient des ancêtres à priori sans aucun lien avec la famille de François Antoine ADAM qui s'installera durablement à Marmoutier en 1853.
Mais quelles sont les origines patronymiques de François Antoine ADAM ?
Ses ancêtres étaient catholiques, agriculteurs à Kleingoeft2, petit village situé à six kilomètres à l'est de Marmoutier.
Le plus ancien connu est Thiébaut ADAM, né vers 1665, marié à Odile ROHFRITSCH.
Un de leur fils fut Georges ADAM, né en 1699, agriculteur et Prévôt à Kleingoeft. Georges se maria deux fois, dont fut issu Joseph, né en 1726 à Kleingoeft.
Joseph ADAM épousa Anne Marie ANTONI, veuve et mère de famille, domiciliée à Wolschheim. C'est alors que ce nouveau couple s'installa à Wolschheim, situé à un kilomètre au nord de Kleingoeft, pour y donner naissance à cinq enfants.
L'un d'eux fut Georges ADAM, né en 1753, marié à Catherine CASPAR, cultivateurs à Wolschheim.
Un enfant de ce couple fut Joseph ADAM, né en 1786, marié à Thérèse METZGER. Joseph était cultivateur et Maire de Wolschheim.
Joseph ADAM et Thérèse METZGER eurent dix enfants dont trois décédèrent en bas âge.
L'unique fille, Marie Catherine, épousa Joseph TROESCH, tandis que les six garçons fonderont des familles ADAM, dispersées dans diverses régions, notamment suite à l'annexion allemande de 1871.
L'un de ces garçon est François Antoine ADAM, objet de cette étude, né en 1817 à Wolschheim, village situé à six kilomètres à l'est de Marmoutier.
En 1837, Antoine ADAM, âgé de vingt ans, est devenu un grand gaillard d'un mètre quatre-vingt-trois aux yeux bleus. Il s'initie à la boulangerie en travaillant comme garçon boulanger pour différents patrons à Strasbourg, Nancy, Reims, Châlons-en-Champagne, comme l'atteste son "livret ouvrier" rempli de très bonnes appréciations de ses différents employeurs. Ce tour initiatique prendra fin en 1845.
Antoine retourne alors à Wolschheim pour y reprendre son ancienne activité avec ses parents et ses frères Florent et Aloïse dans l'exploitation agricole familiale. Son père décède en 1851, laissant l'exploitation entre les mains de sa veuve et de ses trois fils Florent, Aloïse et Antoine. Cette situation dure deux années, jusqu'au décès de la mère, en janvier 1853.
Pour Florent et Aloïse, derniers enfants de Joseph ADAM et de Thérèse METZGER, commence alors une nouvelle vie de cultivateurs en dehors de Wolschheim.
Quant à François Antoine, il reprend son métier de boulanger et se marie en juillet 1853 avec Louise WITTMANN, fille de Georges WITTMANN, boulanger à Marmoutier. Un contrat de mariage est passé devant Maître Charles Henry ADAM, Notaire à Marmoutier, le 08 juin 1853.
Par son mariage, François Antoine ADAM intègre la boulangerie WITTMANN de ses beaux parents qui évoluera doucement vers la boulangerie ADAM pour plus d'un siècle et demi.
Des dix enfants de François Antoine ADAM et de Louise WITTMANN, seuls trois deviendront adultes.
1-Mélanie ADAM née en 1863, décèdera en 1925 à Marmoutier. Elle était restée célibataire.
2-Marie Elisabeth ADAM née en 1857 et son époux Louis JOST demeureront à Marmoutier. Leur fille Anne Marie JOST, épousera Charles FISCHER, propriétaire de l'Hôtel de la Gare à Saverne9.
3-Jean Baptiste ADAM, le fils aîné né en 1854, et son épouse Madeleine LIEHN assureront la transmission du nom ... et de la boulangerie.
Georges Louis ADAM, dit Louis ADAM, né en 1902, fils de Jean Baptiste poursuivra l'activité de la boulangerie avec Alice DREYER, son épouse, jusqu'en 1975. Leur fils Jean Paul ADAM, né en 1933 prendra sa suite avec Monique SAAM, son épouse.
De leur union naîtrons deux garçons, dont Philippe ADAM, marié à Annie NIEDERST, qui oeuvreront avec passion jusqu'à leur retraite dans la "vieille" boulangerie ADAM de la place du Général de GAULLE.
On retrouve tous les acteurs de cette généalogie dans la base de données.
La Généalogie "boulangère" de François Antoine ADAM dit "Antoine ADAM"
Comme nous l'avons vu, François Antoine ADAM, issu de lignées d'agriculteurs, fut le premier ADAM de sa branche à exercer le métier de boulanger. De plus, son mariage avec Louise WITTMANN lui permis de pérenniser cette activité à Marmoutier.
La généalogie "boulangère" se propose de rechercher les ancêtres par lesquels s'est transmise cette profession pour arriver au couple ADAM-WITTMANN en 1853.
Le personnage le plus ancien rencontré dans ces recherches est Jacques MULLER, né en 1727 à Allenwiller3. Les ancêtres de Jacques MULLER étaient cultivateurs à Wœllenheim4, Bas Rhin. Domicilié à Marmoutier avec ses parents, Jacques devient boulanger et épouse Anne Catherine LUX, en 1753.
De leur union, en 1760, naîtra Marguerite MULLER qui épousera André WITTMANN, boulanger, arrivé d'Allemagne où il est né en 1740 à Neudingen5,
Trois de leur quatre fils seront boulangers à Marmoutier ... ainsi que plusieurs de leurs petits fils.
Après le décès d'André WITTMANN, sa veuve épousera un autre allemand, André BIRGENMEYER exerçant la profession de meunier, qui deviendra boulanger ... ainsi que l'un de ses gendres.
Une grande famille de boulangers "règne" ainsi sur Marmoutier.
Georges WITTMANN, boulanger, né en 1796, l'un des fils de Marguerite MULLER, épouse Marie Elisabeth CROMER ... soeur de deux boulangers de Marmoutier ... eux-mêmes parents de boulangers !!
Enfin, c'est Louise WITTMANN, fille de Georges et de Marie Elisabeth CROMER qui épousera François Antoine ADAM, en 1853 à Marmoutier.
La suite est décrite dans la généalogie patronymique étudiée plus haut.
La liste des boulangers de Marmoutier liés à François Antoine ADAM peut être complétée, par une liste non exhaustive d'autres boulangers liés à Marmoutier, n'ayant pas de lien avec François Antoine ADAM.
Les frères et soeur "éparpillés" de François Antoine ADAM
François Joseph ADAM : François Joseph ADAM, dit François ADAM, frère aîné de François Antoine, est né en 1812 à Wolschheim.
Installé comme aubergiste-cabaretier à Haguenau, Bas Rhin, il ne semblait pas avoir beaucoup de contacts avec ses frères et soeur.
Il fut père de treize enfants issus de ses deux mariages.
Après 1861, nous perdons définitivement la trace de François, son fils aîné.
Après le décès de sa seconde épouse, en 1863, François Joseph demeura encore quelques années à Haguenau, avec ses neuf enfants, secondé par Marie Madeleine, sa fille aînée.
Suite à l'annexion de 1871, François Joseph quitte Haguenau pour l'Algérie avec toute cette famille.
Installé à Constantine, il y décèdera peu de temps après, en 1874, laissant ses neuf enfants qui devront faire leur vie dans ce nouveau pays.
Des cinq enfants de son premier mariage, quatre resteront célibataires et vivront à Constantine, tandis que Jean Baptiste ADAM, Greffier Notaire, né en 1852, s'installera avec son épouse et ses (au moins) six enfants à Ménerville6. Il existe probablement aujourd'hui des descendants de ces Alsaciens devenus Pieds Noirs.
Quant aux quatre filles de son second mariage, trois d'entre elles seront religieuses en Algérie ; tandis que Marie Françoise ADAM épousera Frédéric Antoine BEZES, receveur des contributions.
Ce couple aura au moins sept enfants dont François Joseph Antoine BEZES, né en 1889, Mort pour la France en 1915 dans la Bataille des Dardanelles7. D'autres enfants du couple auront des descendants vivant aujourd'hui dans le sud de la France.
Jean Michel ADAM : Jean Michel ADAM, dit Michel ADAM, second frère de François Antoine, est né en 1814 à Wolschheim.
Installé comme cultivateur à Wolschheim avec Thérèse WINNINGER son épouse, ils eurent sept enfants, dont François Joseph, l'unique garçon, qui transmettra le nom ADAM.
Florent ADAM : Florent ADAM, troisième frère de François Antoine, est né en 1823 à Wolschheim.
Installé comme cultivateur à Waldolwisheim avec Catherine HUSS son épouse, ils eurent six enfants, dont Antoine Alphonse ADAM, né en 1852, qui opta pour la nationalité française en 1872, et s'installera à Paris comme boulanger, dans les XIè et XVIIIè arrondissements.
Aloïse ADAM : Aloïse ADAM, quatrième frère de François Antoine, est né en 1824 à Wolschheim.
Installé comme cultivateur à Kleingoeft avec Rosalie WEINLING son épouse, le couple habite Kleingoeft, dans la même maison que sa belle mère Madeleine JUNG et de son fils Antoine WEINLING.
Après 1856, nous n'aurons plus aucune trace de ces deux familles à Kleingoeft.
Georges ADAM : Georges ADAM, cinquième frère de François Antoine, est né en 1827 à Wolschheim.
Il se marie en 1859 à Paris, avec Brigitte WOLFF. Georges fera une carrière de Sergent de Ville (Gardien de la Paix) à Paris où il décèdera en 1873. Il venait d'opter pour la nationalité française avec son fils François Léon.
Marie Catherine ADAM : Quant à Marie Catherine ADAM, née en 1810 à Wolschheim, soeur aînée de tous ces hommes, elle passa sa vie avec Joseph TROESCH, son mari, cultivateur à Waldolwisheim8.
Cette généalogie est loin d'être terminée ; elle n'est qu'un "squelette" de base qui ne demande qu'à s'étoffer. Merci à ceux qui auraient des compléments d'informations, de les transmettre ; je me ferai un plaisir de les intégrer à cette page.
1-Le toponyme de Marmoutier proviendrait du latin Majus et Monasteriolum traduit littéralement par le plus grand monastère, s'éloignant ainsi quelque peu du nom d'origine le monastère de Maur
2-Kleingoeft est situé à six kilomètres à l'est de Marmoutier, entre Wolschheim, à un kilomètre au nord et Westhouse-Marmoutier, à un kilomètre au sud. Autrefois, selon les époques, Kleingoeft fut une annexe des paroisses de Westhouse-Marmoutier et de Marmoutier.
3-Allenwiller, situé à cinq kilomètres au sud de Marmoutier, est une ancienne commune française située dans le département du Bas-Rhin. Depuis le 1er janvier 2016, elle fait partie de la commune nouvelle de Sommerau regroupant les quatre communes de Allenwiller, Birkenwald, Salenthal et Singrist. Nous écrirons : Sommerau-Allenwiller, Bas Rhin.
4-Wœllenheim, situé à douze kilomètres à l'est de Marmoutier, est une ancienne commune du Bas-Rhin, associée à Willgottheim depuis 1972. Nous écrirons : Willgottheim-Wœllenheim
5-Neudingen (historiquement : Neidingen) est un quartier de la ville de Donaueschingen en Allemagne, dans le Bade-Wurtemberg. Nous écrirons : Donaueschingen-Neudingen.
6-Ménerville à l'époque française, Thénia est une aujourd'hui une commune algérienne de la wilaya de Boumerdès, située à quarante kilomètres à l'est d'Alger, à cinq kilomètres de la mer.
7-La bataille des Dardanelles, également appelée bataille de Gallipoli, opposa l'Empire ottoman aux troupes britanniques et françaises dans la péninsule de Gallipoli dans l'actuelle Turquie du 18 mars 1815 au 09 janvier 1916.
8-Waldolwisheim, est un village de 560 habitants situé à cinq kilomètres au nord de Wolschheim, et à huit kilomètres au nord-est de Marmoutier,
9-L’immeuble de l’Hôtel de la Gare, anciennement hôtel Münchner KINDL, construit en 1894, a été acquis en 1913 par Charles FISCHER. Issu d’une famille d’aubergistes et de restaurateurs savernois, Charles en fait l’Hôtel de la Gare, également connu comme l’hôtel FISCHER qui fermera en 1998. Le bâtiment est classé Monument Historique.
