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Orbey et son histoire

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Orbey appartient au canton de Lapoutroie : Le pays Welche. Ce mot est d'origine germanique "Welsch" signifiant étranger. Un étranger qui parle une langue autre que germanique, d'origine romane.

La voie principale qui traverse le pays Welche est la route du col du Bonhomme qui relie la région de Colmar en Alsace à celle de Saint Dié en Lorraine. Cette route secondaire, a été longtemps utilisée par les moines de l'abbaye de Saint Dié qui possédaient des propriétés en Alsace et à Labaroche dans le val d'Orbey. Ces moines auraient, selon les historiens, envoyé des paysans lorrains pour y valoriser les terres. Déjà au Xème siècle, on trouve des lieux possédant des noms à la fois d'origine germanique et romane.

Orbey existe déjà au XI ème siècle, sous le nom de Orbeiz. Le village appartient aux comtes d'Eguisheim. En 1138, est fondée l'abbaye cistérienne de Pairis. L'abbaye entretient des rapports quelquefois conflictuels avec les habitants d'Orbey. Orbey fait partie de la seigneurerie du Hohnack, qui passe des Eguisheim aux Ferrette puis aux Habsbourg, qui le concèdent en fief aux seigneurs de Ribeaupierre.

Le château du Hohnack veillera sur les vallées jusqu'en 1655, où il fut démantelé sur ordre de Louis XIV comme de nombreux autres châteaux et forteresses de Lorraine. Il faut préciser que le Val d'Orbey venait d'entrer dans le royaume de France en 1648 à la fin de la terrible guerre de trente ans, suite à la signature du traité de Westphalie. La guerre avait laminé la population des deux tiers suite au passage des différentes armées et à leurs exactions.

Le XVIIIème siècle sera celui du redressement, la population augmente fortement et de nombreuses fermes se construisent. Ces fermes soulignent encore la spécificité du pays Welche, puisque celles-ci sont dispersées contrairement au reste de l'Alsace où l'habitat est plutôt groupé. Mais ces terres difficiles ne suffisent pas à nourrir la population, et de nombreux conflits opposent les paysans aux autorités.

Après la révolution, en 1798, Orbey est le village le plus peuplé du Val d'Orbey avec plus de 3000 habitants, mais c'est Lapoutroie qui devient chef du nouveau canton : Le canton de Lapoutroie.

Au XIX ème siècle, des manufactures textiles s'installent à Orbey, profitant de l'énergie hydraulique disponible et de la main d'oeuvre. Les paysans deviennent ouvriers tout en conservant souvent une activité agricole. En 1849, l'industriel Herzog confie à son gendre Eugène Lefébure, la nouvelle usine créée près de la Weiss. Eugène Lefébure nommé maire d'Orbey, entame une carrière politique au service du second empire. En 1858 une grande église néogothique remplace le modeste édifice précédent. La population est à son apogée avec plus de 5000 habitants, mais pour peu de temps, car beaucoup de familles sont pauvres et sont obligées d'émigrer.

Suite à la défaite de 1871, l'Alsace devient allemande, Orbey devient Urbeis. La langue allemande s'impose dans l'administration et à l'école, mais le français et le patois Welche résistent. En 1914, la majorité de la population parle et écrit l'allemand, tout en s'exprimant en patois. La bataille du Linge ensanglante les hauteurs en 1915, Orbey est évacuée en 1916 suite aux violents bombardements qui s'abattent.

La paix retrouvée en 1918 est de courte durée ; Orbey est de nouveau annexée par l'Allemagne nazie en 1939.

Les occupants s'acharnent sur la particularité Welche, en germanisant les noms de famille (exemple Gaudel deviendra Godel).

De nombreux jeunes sont obligés de combattre sous l'uniforme allemand ; d'autres rejoignent la résistance. La ville est libérée les 15-16 décembre 1944 après deux mois de durs combats et de destruction.

L'entre deux guerres avait été mis à profit pour construire de nombreuses usines textiles. La différence de niveau (100 m) entre le Lac Blanc et le Lac Noir est utilisée pour produire de l'électricité dans une usine construite au Lac Noir. Malgré un grave accident en 1934 qui fera neuf victimes, l'usine fonctionnera jusqu'aux années 2000.

L'abbaye de Pairis, fondée par les moines de Saint Bernard et protégée par les comtes d'Eguisheim, n'a pas résisté à la révolution française.

Il ne subsiste que l'ancienne entrée classée monument historique.

La chapelle de Pairis de nos jours.

On tenait des registres paroissiaux indépendants à Pairis situé sur le ban d'Orbey.

Le Mémorial (musée) du Linge est situé entre le col du Wettstein (cimetière des chasseurs) et le collet du Linge (cimetière allemand)

On peut visiter les vestiges des tranchées des deux camps et le musée.

La nécropole Duchesne est situé au col entre la Tête des Faux et la Tête des Immerlins.

En 1914-1918, Français et Allemands se diputèrent âprement la Tête des Faux sans qu'aucun camp ne réussisse à remporter le sommet convoité.

Société d'Histoire du Canton de Lapoutroie-Val d'Orbey

50, rue Charles de GAULLE

68370 Orbey

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