La grande famille de tous les GAUDEL

Les GAUDEL de la région de Gelles, Puy de Dôme

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Sur l'ensemble de ce site, un "clic" sur un "Prénom NOM" renvoie à la base de données de la généalogie.

Depuis aussi loin que l'on puisse remonter, vers 1570, la paroisse de Saint Jean lès Monges1, sur la commune actuelle de Gelles est "envahie" par les GAUDEL ! C'est le patronyme le plus répandu, une large majorité des actes paroissiaux contiennent ce nom.

GAUDELLE sera de préférence utilisé jusqu'au XIXè siècle, mais l'écriture GAUDEL est tout de même fréquente dans les actes anciens. L'orthographe se fait donc au bon vouloir des curés, puisque dans cette région, les gens ne savent ni lire, ni écrire, ni signer, et ce jusqu'au début du XXè siècle. Cette situation est à comparer à d'autres branches où les habitants signaient fort bien ... 400 ans plus tôt.

Pour la suite de cette page, j'utiliserai toujours l'orthographe GAUDEL alors que les deux écritures apparaissent dans la base de données.

La paroisse de Saint Jean lès Monges (ou Monge) est petite puisque l'on y compte une quinzaine d'actes paroissiaux annuels. Par leurs manques de précision, les actes rédigés avant 1650 sont peu exploitables. Puis, la rédaction s'améliore, les hameaux2 de résidence des habitants apparaissent. La paroisse est alors constituée des hameaux de Monges, Hyvon, Rochette, Vareilles, La Vendeix, tous situés à quelques cinq kilomètres à l'est du bourg de Gelles.

Vers 1690, la paroisse compte environ 160 habitants.

Restée indépendante jusqu'à la révolution, la paroisse de Monges sera intégrée à la commune de Gelles en 1792.

Notons par ailleurs l'existence de l'église paroissiale Saint Georges du bourg de Gelles.

La commune de Gelles et ses 28 hameaux autrefois qualifiés de "villages"

 

Branches principales et branches secondaires

Le grand nombre de GAUDEL rencontrés sur ce secteur dès le XVIè siècle, l'absence de document sur de multiples périodes et la pauvreté en informations contenues dans les actes, font qu'il n'a pas été possible de tous les relier. Paradoxalement, les contemporains GAUDEL originaires d'Auvergne sont peu nombreux au regard de la multitude de leurs ancêtres.

Cependant, toutes leurs origines semblent converger vers Gelles, et plus particulièrement vers Hyvon, hameau situé à moins d'un kilomètre de l'église de Saint Jean lès Monges.

Bien sûr, il faut garder en mémoire que l'on trouve des traces de GAUDEL dans des paroisses avoisinantes à la même époque, même s'il s'agit à priori d'individus "isolés" dont les origines sont probablement ailleurs.

Pour avoir une idée du contexte sur le territoire de Gelles vers 1670, une dizaine de familles GAUDEL vivent à Hyvon, une à Rochette et une à Neuffont. Elles ont probablement des liens familiaux entre elles qui se perdent dans le passé. Tous vivent du travail de la terre et de l'élevage de quelques bovins.

Je ne vais donc présenter ici que les deux branches principales qui trouvent leurs racines sur la paroisse de Saint Jean lès Monges. Parallèlement, je poursuis ces recherches pour tenter de relier les quelques vingt branches secondaires recensées dans les environs de Gelles, que l'on peut consulter dans la base de données de Gelles.

Voici ce que j'écrivais ici en 2005, suite à des recherches principalement réalisées sur place, dans les mairies du secteur. Naturellement, ces résultats étaient incomplets et insuffisants compte tenu des lacunes des registres paroissiaux et mon impossibilité de fréquenter de manière assidue les archives du Puy de Dôme trop éloignées de ma Lorraine !!

Et puis, début 2022, Hubert TULLON3 m'a aimablement adressé son étude relative à sa famille originaire de Colombier, à Saint Pierre Roche. Ce document réactiva d'emblée ma curiosité concernant les GAUDEL de la région de Gelles et je me remis en quête d'informations fiables pour tenter de relier le travail d'Hubert TULLON au mien.

C'est dans ces conditions que j'ai découvert les travaux réalisés par Ginette LEGAY4, dont les racines se situent également dans la région de Gelles.

C'est donc à la faveur des résultats de ces deux personnes que j'ai pu "remonter" de deux générations la première des deux branches GAUDEL présentées en 2005, et confirmer certains liens familiaux.

Cette première branche devient donc celle de Pierre GAUDEL, né vers 1590.

On connait peu de choses au sujet de Pierre, sinon qu'il habite sur la paroisse de Saint Jean lès Monges et qu'il est père d'au moins trois enfants, dont deux Michel qui hériteront en 1661 de Jean GAUDEL, probable frère de leur père5.

A ce jour, des trois enfants de Pierre GAUDEL, nous ne connaissons que les descendants de Michel l'aîné et Jeanne GUILLOT son épouse. De leur union naquirent au moins cinq enfants, dont seul Pierre, le plus jeune, permettra la transmission du nom.

Pierre GAUDEL épousa Françoise BONYOL en 1680, le couple aura au moins six enfants, dont deux des trois fils auront une descendance.

L'un, Jean né en 1696, restera sur la paroisse de Saint Jean-lès-Monges où la descendance GAUDEL s'éteindra vers 1850, tandis que son frère Guillaume, né en 1699 partira se marier à Rochefort Montagne et s'installer au lieu-dit Largillier.

Aujourd'hui, la plupart des nombreux descendants de Pierre GAUDEL vivent dans le Puy de Dôme, l'Allier et le Cher.

 

La seconde branche est celle de Annet GAUDEL, né vers 1648 et marié en 1673 à Marguerite SANITAS.

Le couple qui habite Hyvon, sur la paroisse de Saint Jean lès Monges, aura au moins huit enfants dont Antoine et Jacques qui auront une importante descendance GAUDEL.

Antoine épousera Marie DEVEDEUX en mars 1710 à Pérol, chapelle de la paroisse de Prondines. Dès lors, le couple et sa descendance resteront dans cette région située à cinq kilomètres à l'ouest du bourg de Gelles.

Les descendants de Jacques, vivront dans la région de Perpezat, bourg situé à une quinzaine de kilomètres au sud de Gelles.

Aujourd'hui, il ne subsiste qu'une seule famille GAUDEL descendant d'Annet GAUDEL et Marguerite SANITAS ; elle est installée à Villatiers sur la commune de Gelles ... du côté des Granges de Pérol.

 

... depuis Villatiers, la vue est superbe sur le Puy de Dôme !!

 

Découverte d'une branche "étrangère" en 2022 :

Les GAUDEL, descendants de Gaspard GOUDET de Laqueuille, Puy de Dôme

Comme nous le mentionnions çi-dessus, tout laissait à penser que

tous les GAUDEL de la région trouveraient leurs ancêtres parmi les GAUDELLE de la paroisse de Saint Jean lès Monges de Gelles. Effectivement, ceci était envisageable, mais à la condition impérative qu'il n'y ait pas de modification d'orthographe du patronyme des individus au fil des ans !

Or, comme nous l'avons signalé, aucune des personnes concernées de l'époque ne savait écrire son nom, laissé à l'initiative des différents curés.

C'est dans ce contexte que j'ai découvert une branche GAUDEL, vivant dans ce secteur depuis fort longtemps, et plus particulièrement à Perpezat, Rochefort Montagne et Orcival, villages situés à une dizaine de kilomètres au sud d'Hyvon.

Ces GAUDEL semblaient à priori issus des familles étudiées plus haut. Leurs ancêtres les plus lointains étant un certain Etienne GAUDEL, marié à Marie LAFARGE en 1794 à Saint Bonnet près Orcival.

Mais en y regardant de plus près, on découvre qu'Etienne GAUDEL, était né sous le nom de GOUDET à Perpezat ... qui devint GAUDEL (ou GAUDELLE) sur son acte de mariage à Saint Bonnet près Orcival !!

Il en était terminé des GOUDET6 descendants d'Etienne ; une nouvelle branche GAUDEL apparaissait !

En poursuivant les recherches, nous arrivons à l'ancêtre le plus ancien d'Etienne GAUDEL, un certain Gaspard GOUDET, né vers 1670, marié à Antoinette JALLAT, puis à Marie VEYSSET.

Gaspard GOUDET était métayer, demeurant à Laqueuille, hameau de l'Esparverie7. C'est Gaspard qui "apporta" ce patronyme à Laqueuille avec la naissance de sa fille Françoise, en 1716 !

D'où venait-t-il avant cette date ? Je n'ai pas de réponse à ce jour, bien que l'on trouve des traces de certains Gaspard GOUDET dans les environs de Laqueuille.

Il faut retenir cependant que Gaspard GOUDET fut parfois qualifié "d'étranger" dans différents documents ; mais que signifiait exactement ce qualificatif à cette époque ?

In fine, cette branche des GAUDEL descendants de Gaspard GOUDET de Laqueuille n'a pas de lien avec les GAUDEL de Gelles. J'ai néanmoins choisi de l'intégrer à cette page, car il y eut par la suite une grande promiscuité entre ces différents GAUDEL.

Aujourd'hui, on trouve quelques GAUDEL descendants de Gaspard GOUDET dans la région plus large de Clermont Ferrand.

La gare de Laqueuille vers 1900 laisse apparaitre sa forte tradition agricole, laitière et fromagère.

 

Saint Jean-lès-Monges

Acte de baptême de 1664 montrant l'utilisation de l'orthographe GAUDEL qui deviendra souvent GAUDELLE jusqu'au XIXè siècle.

Hyvon baptême 26 mars (1664) Jacque GAUDEL fils à Jacque et Anna PAILHOUX né à minuit. parrain : Jacque PAILHOUX, marraine : Anna GAUDEL, signé BURIN curé

L'église Saint Jean de Monges existait déjà au XIIIè siècle sur la seigneurerie de Banson. Transmise aux évêques de Clermont, elle se dégrada jusqu'à s'éffondrer en 1746. Cette paroisse était très pauvre, les terres de mauvaise qualité.

L'église actuelle fut reconstruite au début du XXè siècle.

Table des actes de mariage de Gelles.

Annet GAUDELLE avec Michelle GAUDELLE, feuillet 31, le 20 mars 1670

Ce panneau indicateur montre la situation de divers "villages" proches de Monges.

Le bourg de Gelles se trouvant à six kilomètres de Hyvon, les habitants préféraient recevoir les sacrements à Saint Jean lès Monges. Cependant, les autorités de Saint Georges imposaient souvent que les enterrements se déroulent au bourg.

En arrivant sur les hauteurs de Hyvon, la chaîne des Puy de Dôme se dessine avec bonheur, avec au centre le caractéristique Puy de Dôme.

Ce plan d'Hyvon établi vers 1770 montre les nombeuses terres de Marien GAUDEL, de son beau père François SOUBRE, de son cousin Marien SOUCHEIRE ... tous laboureurs à Hyvon.

On peut remarquer que l'orthographe est GAUDEL alors que les actes paroissiaux sont au nom de GAUDELLE à cette même époque.

Hyvon reste aujourd'hui un petit hameau d'une vingtaine d'habitants. Il n'y subsiste que deux exploitants agricoles qui vivent principalement de la vente du lait de leurs vaches.

La croix d'Hyvon est le seul monument du petit village ; peu importe, le spectacle est dans la nature. On remarquera la "levade de grange" accèdant au grenier de la ferme.

 

Rochefort Montagne

Rochefort Montagne , est située à une dizaine de kilomètres au sud de Gelles. Le bourg est blotti au fond de la vallée du Chausse, dominée par les roches Tuilière et Sanadoire. Issues de poussées volcaniques, ces laves trop épaisses pour couler ont été laminées vers le haut. Elles procurent ainsi des roches feuilletées idéales pour les toitures en lauzes.

A 2 kilomètres du bourg, en remontant la vallée du Chausse, on atteint Largillier dans un décor naturel magnifique.

C'est ici que Guillaume GAUDEL s'est installé en 1722, et que de nombreuses générations de ses descendants y vécurent.

Aujourd'hui, c'est un village abandonné, où il ne subsiste guère que des ruines !

Des GAUDEL vécurent à Largillier jusqu'au milieu de XIXè siècle ; certains partirent d'ici pour Perpezat, Saint Pierre Roche à quelques kilomètres de là. D'autres iront s'installer à Paris ou à Lyon pour y chercher meilleure fortune.

Largillier conserve ces traces des médailles gagnées aux divers concours agricoles du passé ; maigre récompense de vies de labeur.

Dans le bourg de Rochefort, Marie CHASSAING épouse GAUDEL tenait l'hostellerie GAUDEL dans les années 1950. Puis son fils Pierre GAUDEL y fut entrepreneur de travaux publics.

Tombe de la famille GAUDEL-ROUEL à Rochefort Montagne.

François GAUDEL et son fils Louis reposent ici avec leurs épouses ROUEL.

 

Perpezat

Perpezat est une commune de 400 habitants, dont le bourg se situe à 2 kilomètres au sud-ouest de Rochefort Montagne.

L'église Saint-Martin fut reconstruite au XIXè

Annet GAUDEL, le second fils de Guillaume, quitta Largillier pour s'installer au lieu-dit d'Ourceyre à Perpezat en 1766.

Ses neuf enfants fréquenteront l'église Saint Martin de Perpezat.

Après la révolution Ourceyre sera rattaché à Rochefort-Montagne.

De nombreux autres GAUDEL vécurent à Angle Bas, autre village de Perpezat. Le hameau est au bout d'une route qui se termine là !

Quelques familles y vivent encore du fruit du travail à la ferme.

 

Patronymes et noms de lieux de la région de Gelles

Cette région est très caractéristique pour l'identité ou la similitude que l'on rencontre très fréquemment entre les noms de familles et des noms de lieux.

Sans vouloir être exhaustif, voici quelques noms de familles correspondant à cette observation.

BONNABRY, BONNET, CEYSSAT, FAURE, FOURNIAL, LAQUEUILLE, LAFFARGE, LASSALAS, LECLACHE, MALLET, RANDANNE, VALLEIX, VAZEILLE, VILLEDIEU etc ...

Naturellement, compte tenu de l'existence du patronyme GAUDELLE dans cette région depuis fort longtemps, nous avons consulté les noms de lieux afin de détecter toute similitude.

Les plus ressemblants sont GARDELLE, GOURDOLLE, GAUDILLE, GONDOLLE.

Par ailleurs, le village de GOUTELLE se situe à 10 kilomètres au nord de Gelles.

Rien, à ce jour, ne permet un quelconque rapprochement avec notre patronyme ...

... à suivre.

 

Quelques précisions

1-Monges, situé à cinq kilomètres du bourg est aujourd'hui l'un des 28 hameaux de Gelles. Le hameau d'Hyvon est à moins d'un kilomètre de Monges.

2-Traditionnellement le bourg disposait d’un marché contrairement au village qui, lui, comportait une église paroissiale qui le distinguait du hameau. Dans la région qui nous intéresse, les actes rencontrés n'évoquent que bourgs et villages, sans jamais utiliser le terme hameau. Afin d'éviter des confusions, nous utilisons de préférence la dénomination actuelle de "hameau" plutôt que "village".

3-Le père d'Hubert TULLON était originaire de Colombier, hameau de Saint Pierre Roche. Au cours de ses vacances d'adolescent, il mit la main sur des liasses de documents des 17è, 18è et 19è siècles qui dormaient dans un grenier depuis la nuit des temps. Le temps passa jusqu'au moment de sa retraite où il entreprit de déchiffrer ces documents pour reconstituer avec minutie une part de l'histoire familiale, depuis les environs de 1600 jusque vers 1850 https://huberttullon.wordpress.com/

4-Ginette LEGAY a toutes ses racines dans la région de Gelles. Elle a bâti une généalogie familiale précise, comblant les absences et lacunes des registres paroissiaux par l'étude de documents notariaux (contrats de mariages, successions ...).

5-Considérant les héritiers cités dans une succession de 1661, Hubert TULLON propose un raisonnement aboutissant au fait qu'ils descendent d'une fraterie de cinq frères et soeurs : Pierre, Jean, Jeanne, Françoise et Gérard les GAUDEL, originaires de la paroisse de Saint Jean lès Monges.

6-Naturellement, si les descendants d'Etienne et de Marie LAFARGE devenaient des GAUDEL, il n'en reste pas moins que les autres GOUDET de sa branche garderaient généralement leur patronyme.

7-Le village de Laqueuille est situé à cinq kilomètres au sud de Perpezat, à 1 000 mètres d’altitude, aux portes du massif du Sancy, au cœeur du Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne. Aujourd'hui, sa population est de 370 habitants. Les chalets du hameau de l'Esparverie font le ravissement des vacanciers avides de ski et de randonnées.

 

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