La grande famille de tous les GAUDEL |
Marie Claude GAUDEL, mathématicienne
Sur l'ensemble de ce site, un "clic" sur un "Prénom NOM" renvoie à la base de données de la généalogie.
Marie-Claude appartient à la branche de Paulus GAUDEL d'Orbey. Elle appartient à une lignée de Polytechniciens et matheux issue de son grand père François Camille Antoine GAUDEL, dit "Antoine GAUDEL".
En recherchant des informations sur notre famille, quel GAUDEL ne s'est jamais posé la question de savoir qui se cachait derrière cette Marie Claude GAUDEL omniprésente sur Google et autres moteurs de recherches?
Marie Claude lève elle même une partie du voile avec ce message qu'elle nous adresse !
Mars 2017 Chers internautes GAUDEL, homonymes et peut-être cousins, En tapant Gaudel dans un moteur de
recherche, jenvahis beaucoup vos écrans et vous
vous êtes peut-être demandé pourquoi moi, et pas vous... Laissez-moi dabord me présenter :
je mappelle Marie-Claude Gaudel, je suis retraitée,
professeur émérite à luniversité de Paris-Sud,
à Orsay, en Informatique. Je suis dune lignée Gaudel de
scientifiques : mon grand-père était professeur de
mathématiques, mon père ingénieur des Ponts et
Chaussées, ma mère et mes trois frères et sours
étaient ou sont professeurs de mathématiques
Jai fait des études de
mathématiques à Nancy, à la fin des années soixante,
et jai rencontré mon premier ordinateur pour faire
des calculs numériques. Jai été très déçue. À lépoque on disait que ces
machines avaient un potentiel extraordinaire, et je ne
voyais pas pourquoi. Jai voulu en savoir plus. Jai réussi à être embauchée
comme technicienne au centre de calculs de
luniversité : à lépoque, il ny
avait pas vraiment de formation à linformatique,
et je me suis formée avec un petit groupe de collègues,
sur le tas. Rapidement jai soutenu une thèse sur
la simulation de machines par des machines (cest
comme cela que lon met au point de nouveaux
modèles dordinateur), et ensuite je suis partie
comme chercheur à lIRIA, devenu depuis
lINRIA, dans la région parisienne. Là, jai
travaillé sur les compilateurs : ce sont les
programmes qui traduisent vos programmes (en C, en Java,
etc.) dans un langage exécutable par la machine.
Jai inventé une méthode pour aider leur
développement et assurer leur correction :
cest important que ce que la machine exécute
finalement corresponde bien au programme de départ !
Cela ne se fait pas par miracle et derrière ces
programmes et ces méthodes il y a des logiques et des
modèles sémantiques très sophistiqués et très
particuliers. Cela nous mène aux années 80, et là
jai décidé daller appliquer ce que je
savais dans lindustrie. Je suis devenue chef de
projet dune équipe de recherche en Génie Logiciel
aux laboratoires de Marcoussis (CGE, puis Alcatel-Alsthom), Quest-ce que le Génie Logiciel ?
Cest un ensemble de méthodes, de techniques et
doutils qui permettent de développer des
programmes (logiciels) avec une garantie de qualité :
pensez au Génie Civil pour concevoir ponts et bâtiments,
au Génie Chimique, et plus récemment au Génie
Génétique. Jai travaillé surtout sur les
logiciels des centraux téléphoniques et leur robustesse.
Avec mon équipe, nous avons obtenu un prix pour ces
travaux dans le grand congrès international du domaine
en 1985. Mais lindustrie nétait pas
pour moi : les industriels du domaine ont de très
beaux problèmes, mais ils sont trop pressés par le
temps pour les formuler et les étudier à fond.
Jai donc intégré luniversité comme
professeur et je suis devenue directrice du Laboratoire
de Recherche en Informatique à Orsay. Jai
développé avec mon équipe des travaux très reconnus
sur la spécification des logiciels (comment on les
décrit avant de programmer), leur test, et leur
fiabilité. Cela ma valu la médaille
dargent du CNRS en 1996, deux titres de docteur
Honoris Causa, et pas mal de responsabilités :
présidence de conseils scientifiques, conseil
dadministration de RENATER, comités de rédaction
de grandes revues scientifiques et de nombreuses
invitations à létranger. Jai reçu le titre
de Chevalier de la Légion dHonneur en 2011. Je passe de plus en plus de temps à
létranger en ce moment car cest plus facile
dy mener le genre de recherche qui
mintéresse. Marie Claude GAUDEL Post-Scriptum : Pourquoi est-ce que
jenvahis vos pages quand vous tapez « Gaudel »
sous Google ou un autre moteur de recherche ?
Cest très simple, il suffit de savoir comment cela
marche. Le classement des pages par Google se
fait en utilisant comme des votes les références vers
chaque page : si une page A contient un lien vers
une page B, cela fait monter B dans le classement. Cela
fait monter B dautant plus quil y a de liens
vers la page A. Cest un peu comme un sondage
dopinions ! Comme je publie depuis longtemps, que mes
articles sont sur des sites web, et que des collègues
connus me citent, ainsi que des bibliothèques, je suis
bien classée. Ce principe est combiné avec des
techniques sophistiquées de recherche (exacte ou
approchée) de texte dans les pages afin de favoriser les
pages qui sont à la fois bien classées et pertinentes.
Lalgorithme de recherche a été inventé par Larry
Page et Sergey Brin quand ils étaient à
luniversité de Stanford. Maintenant ils sont
propriétaires de Google et milliardaires. Lefficacité de Google ne doit rien
au miracle ni au bricolage. Lalgorithme
dorigine exploite le fait que les réseaux sociaux
correspondent à des modèles de type petit
monde qui ont été théorisés par le
mathématicien Erdös et ses successeurs informaticiens.
Cela modélise le fait que nous sommes prévisibles
même dans nos fantaisies. Quelle déception ! Mais
quelle belle application de la science! Le système actuel utilise en plus tout
un corpus de résultats en algorithmique, complexité,
réseau. Il y a aussi beaucoup de techniques, 10
milliards de pages sont répertoriées sur un énorme
réseau de PC qui calculent en parallèle et gèrent une
base de bases de données. Mais il est difficile
den savoir plus : concurrence économique
oblige ! |