La grande famille de tous les GAUDEL

Antoine Vincent GAUDEL, Capitaine

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Antoine Vincent GAUDEL appartient à la branche de Paulus GAUDEL d'Orbey.

Antoine Vincent GAUDEL est né en 1825 à Bourdonnay, à proximité de Moussey. A cette époque, Bourdonnay appartient au département de la Meurthe et sera annexée à l'Allemagne en 1871. Depuis 1918 Bourdonnay est redevenue Française et appartient au département de la Moselle. Antoine Vincent décède à l'âge de soixante treize ans en 1898 à Lunéville en Meurthe et Moselle.

Le Capitaine GAUDEL du 6è Régiment de Lanciers participa vaillament à la Bataille de Reichshoffen le 06 aôut 1870. Ce fait d'armes contribua à sa remise de Légion d'Honneur en 1871.

Antoine Vincent qui a toujours été célibataire, vivait sa retraite de capitaine au 6 de la rue de Moncel à Lunéville.

Le journal local L'Eclaireur relate les obsèques du Capitaine GAUDEL dans son édition du 4 Août 1898 en ces termes :

Obsèques de M. le Capitaine Gaudel

Vendredi ont eu lieu les obsèques de M. le capitaine Gaudel. Le deuil était conduit par son frère, chef de bureau de la préfecture de Constantine, en retraite, et de ses neveux MM. Gaudel, instituteur à Lorey, et Keller Jules de Bourdonnay.

Les coins du poêle étaient tenus par quatre chevaliers de la Légion d’Honneur, MM. Ribierre, maire de Lunéville ; Maille, capitaine et retraite, conseiller municipal ; Gianettini, capitaine commandant au 11è régiments de cuirassiers et Springer, officier d’administration de 1ère classe.

De nombreuses personnes avaient tenu à accompagner à sa dernière demeure le brave capitaine Gaudel, en retraite depuis 21ans à Lunéville, où il s’était acquis la sympathie de tous ceux qui l’ont connu. Nous avons remarqué dans l’assistance MM. Le Sous-Préfet, le général L’Hotte, le colonel du 11è cuirassiers, M. Carême, adjoint au maire, et de nombreux amis et connaissances du défunt.

Le 11è régiment de cuirassiers qui a été formé par le 1er carabiniers dans lequel M. Gaudel avait servi pendant 18 ans, a été représenté aux obsèques par une députation d'officiers et de sous-officiers. Trois cuirassiers en petite tenue portaient les couronnes et les décorations du défunt. Les honneurs funèbres ont été rendus par un détachement du 2è bataillon de chasseurs à pied.

Au cimetière, M. le capitaine Nicolas, adjoint au maire de Lunéville et l'ami intime de M. Gaudel, a retracé sur la tombe les services de son camarade et lui a adressé les adieux en ces termes :

Mesdames, Messieurs,

La mort fauche impitoyablement les amis au moment où l’on s’y attend le moins et la séparation en est d’autant plus pénible. L’un après l’autre la plupart des vieux camarades que j’ai trouvés à Lunéville, en 1880, sont descendus dans la tombe. Aujourd'hui c'est le brave et digne capitaine Gaudel, l'honnêteté et la droiture personnifiées, qui nous quitte prématurément, car malgré ses 73 ans, sa forte constitution permettait de croire qu'il vivrait encore longtemps.

Originaire de Bourdonnay (Lorraine annexée), Gaudel, appelé par le sort, a quitté la maison paternelle et rejoint, en 1846, le 1er régiment de carabiniers dans lequel il a servi pendant 18 ans et est arrivé au grade d'adjudant. Nommé sous-lieutenant au 6è lanciers, en 1865, il a pris part avec ce glorieux régiment à la campagne de 1870-71, à Reichshoffen, à Sedan, sur la Loire et contre la commune. Partout, en temps de guerre comme en temps de paix, il a fait largement son devoir. La croix de la Légion d'honneur et la médaille militaire qu'il portait sur la poitrine, en sont une preuve éclatante.

Ses chefs l’estimaient et le classaient parmi les meilleurs serviteurs pour ses connaissances, sa fidélité et son exactitude dans le service ; ses subordonnés l’aimaient pour la justice et la bonté avec lesquelles il les traitait et qui n’excluaient pas la fermeté. Admis à la retraite, en 1877, comme capitaine du 16è dragons, il vint à Lunéville, ayant, comme beaucoup de camarades, trouvé fermées les portes de son pays natal. Sa ville adoptive avait bien vite apprécié les bonnes qualités de cet excellent homme, aussi peut-on hardiment avancer qu’il y jouissait de la plus grande considération et qu’il y possédait de nombreux amis. Il laissera parmi nous les plus cuisants regrets de sa mort et le meilleur souvenir du temps passé avec nous.

Gaudel professait la plus tendre amitié pour sa sœur, son frère, ses neveux, nièces, petits-neveux et petites-nièces. Puissent les témoignages d’affection et de sympathie de tous les amis, atténuer leur douleur et les assurer de la grande part qu’ils prennent à leur malheur.

Adieu, bien aimé et vieil ami GAUDEL !

Adieu, vieux compagnon d'armes de 1870 !

Il te reste la douce consolation de reposer en paix dans notre belle France, que tu as si vaillamment défendue au péril de tes jours, si bien servie et tant aimée pendant toute ta vie. Adieu GAUDEL !

 

L'article paru dans "l'Eclaireur" du 04 août 1898.

Cavalier Lancier vers 1870

Retrouvez le contexte de la vie du Capitaine GAUDEL dans cette très belle description de la guerre de 1870 en images.

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