Thélod et son histoire

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Hugues fils du comte Henri II de Vaudémont prend le nom de Thelod en 1330. Son dernier descendant est Jean de Thélod qui meurt vers 1390. Sybille, fille de Jean aura un fils, Jean de Thélod qui décédera en 1427 sans laisser de fils. L'héritage revient alors à Antoine comte de Vaudémont (de 1416 à 1458) qui confie, en 1438, la seigneurie de Thélod à Guérard de Pfaffenhoffen bailli du comté. Guerard fonde une chapelle castrale attenante à l'église de Thélod et décède en 1507.

Par crainte d'une alliance des seigneurs de Thélod avec Charles le Téméraire, René II, duc de Lorraine, confisque les terres puis les donne à perpétuité en 1485 à Thomas de Pfaffenhoffen, fils de Guerard.

On retrouve la présence des deux familles citées ci-dessus dans le blason de Thélod qui se décrit en termes héraldiques : "Ecartelé aux 1 - 4 d'argent à trois fasces de sable, et aux 2 - 3 d'argent à trois têtes de Maure de sable accompagnées en coeur d'un croissant d'or".

Les seigneurs de Thélod subissent de multiples sièges dans leur vieux château. Il ne reste rien de cette construction qui est démantelée sur ordre de Richelieu comme les autres places fortes lorraines durant la guerre de trente ans.

En 1705, Léopold duc de Lorraine donne la seigneurerie de Thélod et de Goviller à Joseph Le Bègue. Ce geste vient récompenser celui qui a oeuvré pour le retour d'exil du duc en 1698. Joseph Le Bègue, également propriétaire des trois châteaux de Germiny est élevé au titre de comte de Germiny en 1724. Le comté comprend alors les seigneuries de Germiny de Goviller et de Thélod. De la bonne chère et des plaisirs renommés d'usage chez le comte subsistera la citation ; " Germiny aux trois châteaux, aux belles filles et au bon vin".

La population de son côté est pauvre et ne possède que très peu de terres à l'époque de la révolution.

Cette situation explique l'exode rural important que Thélod connait dès le début du XIX ème siècle. Mais l'industrie de la vallée de la Moselle n'est encore qu'à ses débuts et nombre de paysans partiront plus loin en quête d'une meilleure vie. Les plus patients iront dans les usines sidérurgiques qui fleuriront dans la seconde moitié du siècle. La population diminuera des deux tiers en un siècle.

Thélod qui compte 300 habitants en 1914 donnera onze enfants du village pour la défense de la liberté et deux autres entre 1940-1945 ; leurs noms sont inscrits sur le monument aux morts situé dans le cimetière jouxtant l'église.

	Sous le porche de l'église, on peut voir le blason de la famille de Pfaffenhoffen, seigneurs de Thélod depuis 1438. Les têtes de maures et le croissant indiqueraient leur participation aux croisades.
	"Burelé d'argent et de sable" ; tel est le Blason de la famille de Vaudémont (le fascé devient burelé si le nombre de bandes est supérieur à neuf)
	Blason du village de Thélod composé des "fasces de sable"armes de la famille de Vaudémont-Thélod et des "têtes de maures"armes de la famille de Pfaffenhoffen.
	La Grande Rue de Thélod vers 1900.

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